À la suite de Death on the Nile, le célèbre détective Hercule Poirot est de retour pour une nouvelle enquête dans A Haunting in Venice (Mystère à Venise). Ce troisième chapitre cinématographique est une nouvelle fois réalisé par Kenneth Branagh et s’inspire du livre Hallowe’en Party de l’auteur Agatha Christie. Voici notre critique complète de cette nouvelle production cinématographique !
FICHE TECHNIQUE
Date de Sortie : 15 septembre 2023
Réalisateur : Kenneth Branagh
Scénario : Michael Green
Acteurs principaux : Kenneth Branagh, Kyle Allen, Camille Cottin, Jamie Dornan, Tina Fey, Jude Hill, Ali Khan, Emma Laird, Kelly Reilly, Riccardo Scamarcio et Michelle Yeoh
Genre : Suspense surnaturel
Durée : 103 minutes
Un détective à la retraite
A Haunting in Venice est inspiré d’un roman bien moins connu que les deux précédents longs-métrages. Le scénario se déroule alors que c’est la veille de l’Halloween dans une Venise sinistre des années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Le détective Hercule Poirot réside désormais, à la retraite, dans un exil qu’il s’est imposé. Ses expériences en matière de crimes et d’enquêtes, et le fait d’avoir vu le pire de l’humanité lors d’une nouvelle guerre l’ont poussé à abandonner. Même si de nombreux citoyens tentent de lui demander de l’aide pour résoudre des crimes, Poirot refuse à tout les coups. Néanmoins, il reçoit la visite d’une vieille amie, Ariadne Oliver, la meilleure auteure de romans policiers au monde, qui a quelque chose à lui montrer et lui promet qu’il ne s’agit pas d’un crime. Elle veut qu’il se joigne à elle lors d’une séance de spiritisme et qu’il l’aide à prouver que ce n’est pas réel. Malgré son bon jugement, Poirot est intrigué et accepte à contrecœur d’assister à la séance dans un palais hanté et délabré appartenant à la célèbre chanteuse d’opéra Rowena Drake. Bien sûr rien ne se passe comme prévu et lorsque l’un des invités est assassiné.
Le retour de Michael Green
C’est Michael Green qui est une nouvelle fois à l’origine de cette adaptation au niveau de l’écriture. A Haunting in Venice reprend les codes que l’on a déjà vus dans les deux derniers films des adaptations de Branagh. Néanmoins, cette fois-ci, les nombreux moments cocasses ont été remplacés par des séquences plus sérieuses et plus sombres pour coller avec l’ambiance du film. Pourtant, l’humour était l’un des éléments essentiels pour les autres films de la série et il est dommage que les blagues de Hercule Poirot soient les seules à nous esquisser un sourire. J’ai été assez surpris que ce soit cette œuvre d’Agatha Christie qui a été choisie étant donné que c’est loin d’être la meilleure histoire que l’auteur a écrite dans sa grande carrière.
Une touche de surnaturel
Ce n’est pas un secret, A Haunting in Venice est, en plus d’être inspiré par le livre Hallowe’en Party, qui est aussi basé sur les nombreux ouvrages surnaturels d’Agatha Christie. L’ambiance de ce nouveau long-métrage est beaucoup plus sombre, mais a aussi eu droit à une bien meilleure technique audiovisuelle. En effet, que ce soit dans l’utilisation de l’espace, dans la lumière, ou les apparitions mystérieuses, le film s’en tire plutôt bien. On ressent une vraie tension, même si la plupart des surprises sont assez évidentes. La majorité des coups d’effroi sont assez faciles à anticiper alors que la musique arrête tout d’un coup et que la caméra effectue un plan serré sur notre détective préféré. Il y a bel et bien un risque qui a été pris afin de proposer une sorte d’hommage au cinéma d’horreur, mais malheureusement ce n’est pas complètement réussi. L’un des points forts des autres films était la satisfaction que nous avions lorsque Poirot révélait les détails de son enquête. Avec cet aspect surnaturel, A Haunting in Venice n’arrive pas à reproduire cette sensation.
Kenneth Branagh est Hercule Poirot dans A Haunting in Venice
Une nouvelle fois, Kenneth Branagh a porté plusieurs chapeaux dans A Haunting in Venice dont celui d’incarner le détective Hercule Poirot. Il n’y a pas de doute à avoir, l’homme propose encore une interprétation magistrale du personnage. Du côté des rôles secondaires, Kyle Allen, Camille Cottin, Jamie Dornan, Tina Fey, Jude Hill, Ali Khan, Emma Laird, Kelly Reilly, Riccardo Scamarcio et Michelle Yeoh comprennent bien leur rôle. Ils ne tentent pas de surjouer et ne volent pas la place du détective. Ils restent néanmoins assez intéressants pour que nous les suspections les uns après les autres.
VERDICT DE A Haunting in Venice
A Haunting in Venice est sans doute le film qui se différencie plus de la série réalisée par Kenneth Branagh. On y retrouve une ambiance beaucoup plus sombre et un traitement des éléments surnaturels des livres d’Agatha Chrisite. Néanmoins, cette version un peu horrifique n’embrasse pas assez le genre selon moi et dénature un peu ce qu’avaient accompli les autres adaptations. L’écriture reste plutôt standard, mais on note une nette amélioration dans la gestion des lumières et des décors. La distribution permet aussi au film de rester un bon divertissement malgré ses quelques défauts.
